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Grossesse : les 4 questions les plus posées à un.e sexologue

Beaucoup d’idées reçues existent en matière de sexualité durant la grossesse. Que peut-on faire ? Que doit-on éviter ? Quelles sont les recommandations pour prendre soin de son bébé tout en prenant du plaisir avec son.sa partenaire ?

Démêlons le vrai du faux à l’aide de 4 questions que vous m’avez posées via mon compte Instagram.

Faire l’amour engendre-t’il des risques de fausse couche?

Il y a cette fausse croyance qui circule selon laquelle une fois que la femme a son bébé dans le ventre et qu’elle l’attend impatiemment, son désir sexuel disparait. Cela est totalement faux. Surtout à partir du troisième trimestre, de nombreuses femmes témoignent de leur libido qui est beaucoup plus forte que d’ordinaire. Il y a des raisons à cela : lorsqu’on est enceinte, on ressent intensément les choses dans notre corps. De plus, on a un lâché-prise (notamment parce qu’on ne doit plus penser aux précautions liées à la grossesse) et on a aussi cette euphorie de réaliser un projet de couple. Tous ces éléments, entre autres, peuvent évidemment booster la libido. Profitez-en !

Depuis le troisième mois, j’ai l’impression d’en avoir tout le temps envie. Est-ce normal?

On n’augmente pas les risques de fausse couche en ayant des relations sexuelles avec son/sa partenaire lorsqu’on attend un enfant. Dans de rares cas, le professionnel de la santé qui suit la grossesse peut déconseiller la pénétration. Mais cela se produit uniquement lorsque les grossesses sont extrêmement compliquées. Néanmoins, il faut nuancer : quand le professionnel recommande d’éviter les relations sexuelles, il parle uniquement de la pénétration. Mais la pénétration n’est qu’une pratique sexuelle parmi bien d’autres à laquelle il ne faut pas se limiter ! Au contraire, vivre des moments d’intimité sexuelle est extrêmement positif :  le couple se témoigne de l’amour, la femme enceinte donne et reçoit de l’affection et tout cela est extrêmement bénéfique pour le bébé. Sauf contre-indication formelle du professionnel de la santé qui vous suit, il n’y a donc aucune raison de faire une croix sur la pénétration et, de manière plus globale, sur les moments d’intimité sexuelle. Que du contraire !

J’ai vécu mon première orgasme. Comme je suis enceinte, je me demande si ça a un lien?

Vous êtes loin d’être la seule ! Selon différents sondages, une femme sur cinq découvre l’orgasme lors de sa grossesse. Cela s’explique. D’abord, notre corps est beaucoup plus en alerte durant la grossesse : on ressent profondément les sensations à l’intérieur de notre corps et, par conséquent, cela multiplie les occasions d’éprouver du bien-être, du plaisir et, potentiellement, un orgasme. De plus, la grossesse nécessite qu’on modifie un peu nos pratiques sexuelles, notamment au niveau des positions. Eh oui, avec un gros bidou, on ne fait plus l’amour de la même manière que d’habitude. Le fait de créer de la variété et du changement est un élément positif, puisqu’il augmente aussi fortement le plaisir qu’on peut avoir.

Y-a-t’il des positions à éviter?

Il y a une règle d’or à ce sujet : on évite toutes les positions qui créent une pression sur le ventre de la future maman. Il faut en effet privilégier les positions où la femme a beaucoup d’amplitude pour justement éviter toute sensation d’écrasement. Par exemple, la positon andromaque, où la femme se trouve au-dessus, permet aux mouvements de va-et-vient de ne créer aucune pression sur le ventre de la femme. Et il y en a beaucoup d’autres : la position de la levrette, où la femme est à 4 pattes, évite également un écrasement du bidou. Si on préfère opter pour une position plus douce et romantique, il y a notamment celle de la cuillère, où les conjoints sont allongés et le partenaire enveloppe la femme par le dos. Bref, il y en a pour tous les goûts ! La seule condition est que le ventre soit complètement à son aise.